Conférence de presse avec Mesgen Amanov du Turkmenistan |
KARLOVICH: Mesdames et messieurs, permettez-moi de vous présenter notre nouvel invite : c'est le premier échiquier et capitaine de l'équipe du Turkmenistan Mesgen Amanov. C'est aussi son anniversaire aujourd'hui. Nous lui souhaitons une bonne santé et tout le succès possible aux échecs et dans la vie. Première question : comment se passent les Olympiades pour vous jusque là ? Comment se débrouille votre équipe ? AMANOV: Merci beaucoup. C'est mon anniversaire aujourd'hui et je me suis fait un cadeau en gagnant ma partie. Je venais d'enchaîner deux défaites de suite en perdant contre Shirov et Topalov mais aujourd'hui ça a tourné en ma faveur.
Pour l'instant, notre tournoi est un succès. Il y a deux rondes, nous jouions table 14 mais depuis nous avons perdu contre la Lituanie et la Bulgarie. Nous sommes en milieu de tableau, maintenant. KARLOVICH: Il n'y a pas de honte à perdre contre des joueurs comme Shirov ou Topalov. Félicitations en tout cas pour votre victoire de ce jour. Parlez-nous en un peu et parlez-nous du match en général. Avez-vous prévu de fêter votre anniversaire aujourd'hui ? AMANOV: J'ai passé une bonne demi heure à me préparer pour la partie d'aujourd'hui. J'ai deviné ce que serait l'ouverture et nous sommes entrés dans une variante que j'ai déjà jouée il y a un an de cela. C'était une partie intéressante. Mon adversaire a eu l'avantage à un moment de la partie mais il a joué deux coups inappropriés et c'était fini. Mes coéquipiers essaient aussi de participer à mon anniversaire. Le joueur au 2ème échiquier a déjà gagné et sur les 3 et 4, cela semble nulle. Une nulle nous suffit pour l'emporter. C'est donc une bonne journée pour nous. Pour ce qui est de ma fête d'anniversaire, je n'ai rien prévu de spécial. Nous recevrons des invités de notre ambassade ce soir et nous dînerons sûrement ensuite. Mais là encore, rien de spécial. Ce qui compte ici, ce sont les échecs et mon état de forme. En fait, c'est la première fois que je fête mon anniversaire au cours d'un tournoi.
KARLOVICH: Vous vivez maintenant aux Etats-Unis. Parlez-nous de votre nouvelle vie. Enseignez-vous les échecs ou êtes-vous un pur professionnel ? AMANOV: ça fait déjà cinq ans que je me suis installé à Chicago et que j'y ai mon académie. Je donne surtout des cours privés. Nous avons des cours collectifs. J'enseigne aussi les échecs à l'école. C'est genial, j'adore habiter là-bas. Bien sûr, j'aime le Turkmenistan mais je suis parti aux Etats-Unis pour m'améliorer aux échecs. C'était mon objectif. Au début je ne faisais que jouer et m'entraîner. Mais à un moment j'ai eu une carte verte et comme j'avais pleins d'élèves et que je ne voulais pas les quitter, je suis resté. KARLOVICH: Parlez-nous des échecs au Turkmenistan? Y a-t-il des tournois là-bas ? AMANOV: Oui, il y a des tournois mais pas de tournois internationaux. Nous aimerions organiser les jeux asiatiques en 2017, je crois. Nous avons beaucoup de tournois nationaux pour le moment. Mais les échecs se développent en ce moment. La Fédération nous soutient comme elle le peut. Peut-être pas comme d'autres fédérations mais ça va, nous ne nous plaignons pas.
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