Karlovich: Mesdames et messieurs, je suis extrêmement heureux de féliciter l'équipe de Russie féminine qui a gagné la médaille d'or ici, à Istanbul. Elles ont prouvé qu'elles étaient les plus fortes du monde. Ma première question : vous y croyiez vraiment, les filles ?

Rublevsky: Oui, on y croyait. On avait mis au point une préparation spécifique dès l'ouverture pour rendre ce rêve possible. Ensuite les filles ont tout donné, ont bien joué et voilà le travail.

Karlovich: Quel a été le moment crucial pour l'équipe russe ?

Kosteniuk: Peut-être que le match nul contre la Pologne a été décisif. On a compris qu'avec trois matchs nuls d'affilée, il fallait réagir. On s'est remobilisées et nous nous sommes remises à gagner.

Karlovich: C'est votre deuxième titre. Qu'en pensez-vous ?

Gunina: Nous sommes fières mais il y a une grande différence avec Khanty-Mansiysk en 2010 : nous avions gagné 11 matchs d'affilée. Mais on se forge une vraie conscience d'équipe dans la défaite parce qu'il faut surmonter les obstacles et les difficultés. On est passées par des moments difficiles mais on a réussi. Je suis fière de ce qu'on a réalisé.

Karlovich: Et les entraîneurs ?

Kosteniuk: Ils ont bien fait leur travail. Si nous sommes championnes, c'est aussi parce qu'ils se sont battus pour nous amener au titre.

Karlovich: Un mot sur la composition de l'équipe ?

Najer: Nous avons une équipe stable et ferme. Vous vous rendez compte : notre 5ème échiquier c'est Natalija Pogonina, championne de Russie. Alors, bien sûr, il y a d'autres équipes très fortes mais aucune n'est aussi homogène que la nôtre. Nous sommes vraiment forts !

Kosteniuk: La différence avec 2010, c'est qu'Alisa Galjamova a été remplacée par Natalija Pogonina mais ce sont des choses normales dans la vie d'une équipe : nous gardons le même état d'esprit et la même force.