Karlovich: Mesdames et messieurs, veuillez accueillir Boris Gelfand, qui vient d'affronter Vishy Anand pour le titre mondial. Boris, un mot sur ce match ?

Gelfand: C'était un match dur et nous nous sommes bien battus. J'ai peut-être manqué de réussite mais il y a encore beaucoup à analyser et à apprendre. En tout cas, j'ai apprécié ce match. C'était bien.

Karlovich: Vous êtes plus connu qu'avant. Vous-en rendez vous compte ?

Gelfand: Oui, vraiment. C'était un match particulier et je me sens différent après mon affrontement avec Anand.

Karlovich: Ressentez-vous quelque chose de particulier à l'idée de représenter votre pays ici ?

Gelfand: En tout, c'est ma 10ème Olympiade, dont 7 jouées pour Israël. Bien sûr, nous ne sommes plus en course pour les médailles mais lors des deux précédentes Olympiades nous avions bien marché et nous en sommes encore fiers.

Karlovich: 12 ans ont passé depuis la dernière Olympiade d'échecs à Istanbul. Avez-vous vu des évolutions entre les deux évènements ?

Gelfand: C'est sûr, à l'époque nous avions mieux joué mais les conditions de jeu étaient moins bonnes. Cependant nous logions alors dans un autre quartier et nous pouvions nous balader le soir, découvrir la ville. Aujourd'hui ce n'est pas le cas.

Karlovich: Comment évaluez-vous vos chances pour le prochain cycle du Championnat du Monde ? Avez-vous confiance en vous ?

Gelfand: Un cycle est un cycle. Je ne ferai pas de prévision. Mon travail, c'est de jouer aux échecs. La seule certitude c'est que le vainqueur est dans les 8 participants.

Karlovich: Avez-vous le sentiment que vos adversaires vous craignent davantage depuis votre match contre Anand ?

Gelfand: Je ne m'en suis pas aperçu. Personnellement, je n'ai rien remarqué concernant une soi-disant peur. Pression normale, échecs normaux. Tout va bien !