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Interview du GMI Alexander Ryazantsev, entraîneur de l’équipe féminine de Russie

Press conference Alexander Ryazantzev thumb

Anastasiya KARLOVICH: Mesdames et Messieurs, permettez-moi d'accueillir notre premier invite du jour, le GMI Alexander Ryazantsev, entraîneur de l'équipe féminine de Russie. Et mes premières questions à Alexander seront : comment vous sentez-vous à Istanbul, aimez-vous l'organisation des Olympiades et quelles sont vos impressions en général sur cette manifestation, allez-vous vous balader à Istanbul ?

Alexander RIAZANTSEV: Bonjour. Mes impressions sont bonnes en général. S'il y a bien eu quelques difficultés le premier jour, liées à la nourriture ou aux transferts vers la salle de jeu (nous avons dû faire la queue pour prendre le bus), je précise que dès le lendemain tout était résolu. La salle de jeu est parfaite. Il y a suffisamment de lumière, la salle est suffisamment grande. Je pense que les participants se sentent bien ici. Quant au fait de se balader à Istanbul, je n'en ai pas encore eu l'occasion mais j'espère bien visiter la ville un de ces jours.

 

KARLOVICH: Alexander, vous avez été entraîneur de l'équipe masculine et maintenant vous vous occupez des féminines. Parlez-nous de ce changement de rôle et de votre sentiment sur le fait d'entraîner des femmes. Si je me souviens bien, il y a vait deux entraîneurs par le passé et maintenant vous êtes trois. Pourquoi ?

RIAZANTSEV: Je me sens super bien. J'aime travailler avec les hommes et j'aime travailler avec les femmes aussi. Je suis un patriote, alors du moment que j'aide la Russie... J'essaie de faire de mon mieux pour leur permettre d'obtenir des bons résultats. Quant au nombre d'entraîneurs, j'aimerais préciser ici que la Fédération Russe est très attentive au côté sportif de la préparation. Elle a récemment organise d'excellents stages d'entraînement pour nos équipes. C'est dans le même état d'esprit que la décision d'élargir l'équipe des entraîneurs a été prise. Maintenant, nous avons trois entraîneurs pour les homes et pour les femmes. Tout est fait pour que nous ayons les meilleurs résultats.

KARLOVICH: Il est trop tôt pour faire des pronostics au bout de deux rondes. Mais peut-être pouvez-vous nous en dire plus à propos de la forme des filles. Pouvez-vous commenter leur performance au bout de deux rondes.

RIAZANTSEV: Oui, c'est sûr qu'il est difficile de se lancer dans le moindre pronostic ou de tirer des conclusions après deux rondes. Nos filles ont jusque là rencontré des équipes moins fortes. Les deux premières rondes ont donc été relativement faciles. On ne pourra faire de pronostic que quand nous aurons rencontré des équipes d'un niveau égal au nôtre. Par exemple aujourd'hui, l'Ukraine rencontre la Chine. Je suis sûr que ce match sera plein d'enseignements pour les entraîneurs des deux équipes.

Press conference Alexander Ryazantzev

 KARLOVICH: Une autre question a déjà fait l'objet d'un débat dans la presse russe mais je suis sûr que les journalistes étrangers seront intéressés. Les résultats par équipe des filles sont meileurs que ceux des garçons. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

RIAZANTSEV: Selon moi, depuis 10 ans, avec l'apparition des programmes d'échecs comme Rybka, les échecs ont radicalement changé. De nouvelles idées, positions, techniques défensives, initiatives et sacrifices sont apparus et les joueurs du monde entier peuvent facilement les découvrir. Fort de ces nouvelles ressources de nombreux très forts joueurs se sont encore améliorés. La moyenne a monté et la différence entre les meilleurs joueurs et leurs concurrents s'est amenuisée. Quant aux résultats qu'obtiendront nos équipes, il est trop tôt pour en parler. Il y a de très fortes équipes comme l'Ukraine, l'Arménie, la Chine. La victoire n'est promise à personne.

KARLOVICH: Alexander, vous êtes aussi un joueur de haut niveau. L'envie ne vous prend jamais d'entrer dans l'arène ?

RIAZANTSEV: Je me sens bien dans mon rôle d'entraîneur. J'aime les échecs de manière générale. J'aime jouer, j'aime aussi analyser et aider les autres. J'essaie de faire la part des choses. Si j'entraîne, je me mets à la disposition de l'équipe. Mais si j'ai du temps et m'engage dans une compétition individuelle ou par équipes, j'essaie de bien jouer car c'est la meilleure façon d'aider l'équipe.

KARLOVICH: Je crois que votre thèse de doctorat avait un rapport avec le développement du jeu d'échecs à l'école. Pouvez-vous nous en dire plus ?

RIAZANTSEV: Oui, ma thèse portait sur l'adaptation des enfants qui jouent aux échecs à la charge mentale. Nous voulions voir comment la charge mentale et les situations de stress influencent les enfants en général. Après de nombreux travaux médicaux sur le sujet, il est apparu que les enfants qui apprennent à jouer aux échecs pendant deux ou trois ans travaillent mieux dans des situations de stress. De fait, les enfants qui jouent aux échecs parviennent plus facilement à résoudre des problèmes qui sortent de l'ordinaire.

KARLOVICH: Permettez-moi de vous souhaiter maintenant bonne chance à votre équipe.